La zinguerie

Couvrir un toit en Zinc fait appel à un savoir-faire particulier. C’est le travail du couvreur parisien. Nous sommes experts depuis plus de 30 ans.

Les toits de Paris : une histoire de Zinc, mariage harmonieux du zinc et de l’ardoise

Au début du 19e siècle, la découverte du laminage du zinc par la société des mines et fonderies de la vieille montagne, allait complètement transformer le paysage de Paris. A partir de 1853 sous napoléon III, le préfet Haussmann a fait construire plus de 30000 immeubles neufs dont les toits à la Mansart ont été recouverts de zinc et d’ardoise. Aujourd’hui, les toits parisiens c’est d’abord ce mariage harmonieux du zinc et de l’ardoise

Mais ces toits s’entretiennent : leur réfection intégrale nécessite un savoir-faire bien particulier. C’est le travail du couvreur parisien. Sur le toit d’un immeuble du 9e arrondissement, au pied de la colline de Montmartre, deux compagnons couvreurs vont nous montrer l’art et la manière de changer une couverture en zinc, ce style bien parisien qui recouvre 80 % des toitures de la capitale. Nous les avons suivis dans les différentes étapes de leur travail sur un même plan de toit.

Le pied-de-biche et le marteau sont les outils indispensables pour réaliser le décrapouillage, un terme de métier qui désigne toute la phase de préparation. Il faut arracher les vieux packs de zinc, casser sans ménagement ce que d’autres coureurs avaient patiemment posé, il y a 50 ou 60 ans. Paris est un chantier permanent, un gigantesque pot de métal : un derme et un épiderme qui se renouvelle. Une nécessité pour garantir aux immeubles leur imperméabilité, leur isolation, et leur ventilation. La vieille volige, constituée de planches de bois et découpée à la scie circulaire est arrachée au pied. En mettant la charpente à nue, les couvreurs peuvent vérifier son état. Chaque chevron est inspecté et consolidé si nécessaire.

 

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Le lignage au cordeau

 

Vient ensuite une opération délicate :  c’est le lignage au cordeau.  Chez les couvreurs comme chez des charpentiers, on appelle ce geste battre le trait, ou claquer le trait. Il consiste à marquer à l’aide d’un cordon enduit d’encre rouge, des traits dans le sens de la et sur toute sa longueur. Ces traits parallèles à égale distance les uns des autres, désigne l’emplacement précis sur lequel les compagnons vont poser des tasseaux. Ces tasseaux sont troués dans la volige en même temps que les pattes à tasseaux. Leur écartement régulier marque la largeur exacte des bacs de zinc qui viendront se placer entre eux. Ils préfigurent cette couverture en relief dite à tasseaux, ce qui donne à l’ensemble des toits en zinc de Paris son aspect zébré si particulier.

 

Préparation de l’habillage en Zinc

Maintenant le toit est prêt à recevoir son habillage en Zinc. Comme dans la haute couture cet habillage se prépare par la confection préalable de petites pièces de raccord. On les appelle les pattes cuivre étamées. Un petit coup de pinceau trempé dans un acide mordant appelé esprit de sel, permet de décaper la pâture pour faciliter la soudure à venir.

Le couvreur brosse sa targette : un alliage composé de deux tiers de plomb et d’un tiers d’étain. Elle servira à toutes les soudures. Puis avec sa targette, il étame la panne de son fer à souder sur un bloc de sel d’ammoniac. Une goutte de cet alliage de plomb et d’étain facilitera la soudure de ses pièces de raccord.

 

Façonnage des feuilles de Zinc

Le camion vient d’arriver : ce matin c’est la livraison du zinc. La feuille de zinc naturel reste le produit traditionnel pour la couverture des toits de paris. Entre la rue et le toit, le treuil électrique. Il permet de descendre les gravats et de faire monter les matériaux sur le chantier.

 Les feuilles de zinc à l’état brute encore brillantes et glissantes, vont être mesurées pliées découpées et bordées au millimètre près pour s’adapter à toutes les formes du toit. Ce matin, le compagnon vient de façonner une première feuille. Elle s’appelle désormais un bac en zinc. C’est son collègue qui se charge de le fixer au toit.

Pour transformer une feuille à l’état brut en bac ouvragé, le couvreur utilise d’abord ce curieux instrument en acier découpé et cranté : c’est une tracette. Chaque cran correspond à une mesure. Elle permet de faire une griffure à la largeur voulue à quelques centimètres du bord de la feuille et sur toute sa longueur, opération préalable au façonnage des reliefs. C’est un instrument personnel.

La feuille est positionnée entre les mâchoires plates de la table a pliée, qu’on appelle aussi la plieuse ou la bécane. Elle trône au centre de la cabane des couvreurs. Aujourd’hui la plieuse est entièrement en aluminium avec des profilés et des charnières en acier.

La pose des bacs de zinc

La feuille de zinc en grande longueur est devenue un bac. Il est prêt pour la pause. Quand l’un prépare le zinc, l’autre le pose. Mais le plus souvent les couvreurs s’entraident pour gagner en efficacité ; un toit se construit en équipe. Les couvreurs rabattent sur les reliefs du bac les pattes à tasseau.  Ces petites pièces de zinc qui ont été glissées et clouées sous les tasseaux. C’est ainsi que de bacs en bacs le toit se couvre de zinc.

Un compagnon dessine les croquis des petites pièces de zinc et note leurs mesures : c’est le calepinage. Lorsqu’il arrive au niveau du faîtage ou le long d’un arêtier, le couvreur doit faire du sur mesure. Toutes ces mesures prises sur le toit vont être reportées sur la feuille de zinc. C’est dans ce va et vient entre le toit elle l’établi, que le couvreur montre son efficacité, fruit de son expérience et que s’illustre ses qualités physiques indissociables de ses capacités intellectuelles. Le coulisseau  en zinc sert de règle.

 Un compagnon mesure et trace les lignes qui permettront de façonner la forme de la pièce. La hauteur de ses reliefs latéraux et de ses agrafures. Le travail est précis, l’œil attentif. Car lorsque commence la découpe du zinc, l’opération est irrémédiable : la cisaille pélican est entrée en action. L’expérience guide la main.

On revient à la plieuse pour façonner définitivement ce qui a été pensé, calculé, mesuré et tracé, découpé. Elle produit l’objet final sans bavure. Une pièce bien conçue vient se positionner parfaitement.

Une étape clé : la soudure

Le pan de toit est presque couvert mais en apparence seulement : reste maintenant à souder certaines pièces entre elles. Après l’étamage sur le bloc de sel d’ammoniac, la soudure peut commencer à l’aide de la targette. Il s’agit là de souder les relief à l’angle de chaque bac : une opération indispensable pour assurer à tout l’ensemble son imperméabilité. Ici pour cette jointure particulière la soudure est renforcée : c’est une soudure barrée dite aussi à côte. Pour qu’elle soit régulière, le geste du couvreur doit être sûr, expérimenté. Voici la pièce indispensable qui va finaliser la pose d’une couverture dite en zinc à tasseaux. Il s’agit du couvre joint. Il faut les ajuster, les préparer. Fabriquer puis souder minutieusement un talon de couvre-joints demande de la patience et de l’adresse.

Un phénomène à prendre en compte : la dilatation du zinc

Les couvre-joints viennent couvrir les tasseaux de bois. Ils donnent aux toits parisiens leur aspect définitif si particulier de zébrures en relief. Dans ses mesures et ses découpes, le couvreur doit tenir compte d’un phénomène physique : la dilatation du zinc. Le calcul des jeux de dilatation et de retrait doit être parfaitement maîtrisé. Les segments des couvre-joints sont fixés entre eux par cette fameuse pâte cuivrée étamée qui avait été préparée dans la cabane du couvreur. Elle est soudée sur le couvre-joint inférieur.  

Après avoir rabattu la pâte cuivre, le couvreur lui donne du ressort en la roulant autour d’un clou, à l’aide d’un deuxième clou. Leur ressort une fois modelé sous les coups du marteau, il retire le clou. cette astuce permet de laisser entre les couvre-joints un petit espace pour la dilatation du zinc.

 

Les través de zinc, les chatières, les noues, les couvre-joints, les pattes d’oie, les gouttières anglaise, les habillages de lucarnes, les velux encastrés : toutes ces pièces en zinc ont été posées et soudées à la perfection pour que le toit soit totalement étanche, ventilé et qu’il soit beau.